Sunzi et la politique
Sunzi et son Art de la guerre, que j'ai déja cité à plusieurs reprises, ne parlent pas seulement des méthodes pour guerroyer victorieusement, mais plus largement des façon de défaire un ennemi, à tel point que certaines traduction récentes en anglais ne s'intitulent plus "l'Art de la guerre" mais "l'Art de gagner".
C'est certainement excessif, je doute que Sunzi soit réellement approprié pour gagner en bourse ou mener une négociation, comme on le voit parfois au détour d'une librairie. Mais sans aller jusque là, l'application des enseignements de l'Art de la guerre au domaine de la politique est d'autant plus légitime que, dans le premier chapitre, Sunzi désigne le facteur politique comme premier des cinq facteurs de victoire. En effet :
"Remporter cent victoires en cent batailles n'est pas le sommet de l'art. Défaire l'ennemi sans combat, voilà le vrai génie."
Chp. 3
D'où l'importance de réduire l'autre camp par des moyens politiques. Sunzi recommande, entre autres, de s'en prendre à l'aristocratie de l'adversaire. A cet effet, il propose trois méthodes :
"Soumettez les nobles des pays voisins en les menaçant. Détournez leur attention en les maintenant occupés et en encourageant les dissidences. Gagnez leur allégeance en recompensant ostensiblement les défecteurs."
Chp. 8
Quelqu'un voit où je veux en venir ?