Les 36 stratagèmes : prendre le chef

Publié le par dibo

"Pour prendre des bandits, il suffit de prendre leur chef.
Pour abattre un cavalier, il faut viser le cheval. Un dragon qui se bat au sol est perdu.
"

Les 36 stratagèmes


dragon2.jpgEn 756 av. JC., pendant la période Printemps et Automne, un chef rebelle du nom de Yin Ziqi assiégeait la ville stratégique de Suiyang. Zhang Xun, le général qui défendait la ville remarqua que Yin Ziqi dirigeait lui même ses troupes mais en prenant garde à rester toujours largement hors de portée des flèches des défenseurs.
Zhang Xun était convaincu que si Yin Ziqi était éliminé ses troupes se débanderaient. Il convoqua ses meilleurs archers pour concevoir un plan.
Le lendemain à la place des flèches habituelles, il fit distribuer à tous les défenseurs de vulgaires branches d'arbre taillées en pointe. La portée des archers fut largement réduite. Les assaillant en déduire que les réserves de flèches étaient épuisées et que la ville n'allait pas tarder à tomber.
Quand Zhang Xun apprit que les défenseurs étaient réduit à utiliser des branches à la place des flèches, il ordonna un assaut général et il se rapprocha des murs pour observer la chute de la ville. Chevauchant sûr de sa victoire, il se mit sans le savoir à portée des meilleurs archers de la ville à qui l'on avait réservé les dernières flèches. L'une d'elles lui perça l'oeil gauche et il mourrut instantanément. Zhang Xun s'écroula devant l'ensemble de ses troupes assemblées pour l'assaut final, leur moral fut brisé et il s'éparpillèrent à travers champs.

Publié dans Histoires et fables

Commenter cet article

S
Pour ce qui est de la qualité des troupes, celles dont dispose N.Sarkozy sont bien disciplinées (c'est une tradition chez les conservateurs), et ordonnées; la différence avec l'Antiquité chinoise s'arrête pour moi là où commence la Constitutionnalité chez nous : tout est écrit, débatu et voté; et le Peuple a le choix entre deux (ou plus) prétendants au Pouvoir, même si l'on peut débattre de la qualité de la démocratie; aussi, la prise de pouvoir par une "décapitation" (au sens figuré de nos jours) devient plus difficile de par les statuts des partis, et seuls les manipulations à moyen et long termes fonctionneront dans la révolte. Donc pour moi ses équipiers savent doser leurs ambitions personnelles avec celles de l'équipe (dont ils dépendent), et savent aussi qu'ils ne pourront pas prendre le pouvoir en un coup, cela prend plus de temps qu'auparavant.Pour ce qui est de N.Sarkozy en lui même, je ne le vois pas "croire la victoire acquise" ou facile : il a trop d'expériences pour cela (notemment son passé balladurien); pour autant, c'est un homme à "forcer le destin" : il dit au Peuple que l'objectif qu'il fixe est déjà atteint (donc pas de choix), ou qu'il est impératif qu'on l'atteigne, et selon sa seule méthode (toujours pas de choix); il fait la "rupture", et change donc les habitudes (instabilité); il prive ainsi le Peuple de sa liberté, d'où certains mécontentements.En tous les cas, merci pour ce blog qui déborde de classiques!!! quelle découverte, et les parallèles Classiques/Actualité sont intéressants et une très bonne idée... Encore!!!
Répondre
D
Ici, vous rejoignez vos commentaires sur Cao Cao et le rôle du chef.Dans tous les cas, le chef apporte quelque chose, ne serait-ce que par son autorité. Sa chute met donc au moins en danger la cohésion du groupe. Il est vrai que lorsque le groupe est soudé par une idéologie forte, comme c'est le cas par exemple du terrorisme islamique, ce danger est moins grand. C'est le sens de ma remarque sur la qualité des troupes.
Répondre
S
Un chef sans équipe n'en est pas un, mais une équipe sans chef n'existe pas non plus; prenez le chef, vous aurez l'équipe; pour autant, et on peut le voir avec les terroristes actuels, quand un chef tombe, un autre prend sa place; mais rien de tel pour désorganiser que de faire tomber le chef qui, par ambitions personnelles, a souvent tendance à verrouiller ce qui l'entoure (plus il maîtrise et dirige plus il a de Pouvoir); dans le cadre des histoires à la chinoise, il est sûr qu'une bataille serait perdue par l'armée qui verrait son chef tomber; aujourd'hui, les hommes politiques qui ont le Pouvoir sont les cibles plus parce qu'ils sont sur les devants de la scène; les faire tomber ne fait plus gagner... du moins à mon sens
Répondre
D
Je suis tout à fait d'accord, et je m'efforce d'être aussi impartial que possible. Votre critique est d'ailleurs un peu radicale. Par exemple, mon billet du 26/02 (L'homme politique et le risque de l'impopularité) est plutôt à décharge.<br /> Mais, bien avant mes opinions personnelles, il y a évidemment une raison qui me pousse à parler plus de la majorité que de ses contradicteurs : je dépend des textes disponibles, et ceux-ci datent d'une époque où l'opposition n'était pas vraiment dans les moeurs.<br /> L'équité n'est donc pas un objectif de ce blog. Par contre je veille à l'objectivité de mes propos et, si vous me prenez en faute sur ce point, je m'engage à les rectifier.
Répondre
P
J'aime bien l'idée du blog, mais je trouve qu'elle mériterait plus d'impartialité. Vous critiquez presque uniquement la droite et ça dessert votre idée.<br /> A quoi celà sert-il de citer Confucius et d'autres si vous n'êtes pas objectif ?
Répondre